Atelier conjoint sur la mise en oeuvre de la dimension genre de la Déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au Sénégal du 11 au 13 avril 2019.
La ville de Saly Mbour au Sénégal accueille du 11 au 13 avril, un atelier régional sur la mise en œuvre de la dimension genre de la déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest, du Centre et au Sahel.*
Initié par le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG) et son Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Afrique de l’Ouest (RESPFECO), cet atelier a pour objectif d’encourager la synergie entre la CEDEAO, la CEEAC et le REPSFECO afin de mettre en œuvre la dimension genre de la Déclaration de Lomé; et mettre en place un Comité interrégional de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route de la prise en compte de la dimension Genre de la Déclaration de Lomé.
*Pendant trois jours, les participants qui proviennent des pays l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sahel, auront à partager leurs expériences et échanger sur les défis interrégionaux en relation avec le genre, le terrorisme et l’extrémisme violent; sans oublier les dimensions socio économiques, la gouvernance démocratique et la gestion des ressources naturelles.*
Dans son allocution d’ouverture, la Directrice Sandra OULATE du CCDG, a, au nom de Son Excellence le Président Jean Claude Kassi BROU et de la Commissaire Siga Fatima JAGNE, en charge des Affaires Sociales et Genre, exprimé les sincères remerciements de la Commission de la CEDEAO à la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) pour son engagement aux côtés de la CEDEAO dans le cadre de cette lutte conjointe. Elle a également adressé ses remerciements particuliers au REPSFECO et à sa Présidente régionale Madame Diago NDIAYE, grâce à qui le réseau est devenu un dispositif opérationnel essentiel de la CEDEAO dans le cadre de sa vision 2020 pour une CEDEAO des Peuples.
Cet atelier marque le début de la matérialisation de la collaboration entre la CEDEAO et la CEEAC dans leur volonté commune de joindre leurs efforts pour garantir une paix et une sécurité durable dans la région Afrique toute entière. Car les conflits armés ont un impact très négatif sur l’intégration économique et sociale. Ils provoquent une stagnation des activités économiques, déstabilisent les marchés nationaux et régionaux, ralentissent la production agricole et industrielle et réduisent, par voie de conséquence, les opportunités pour les femmes et les filles.*
Les conflits détruisent également les ressources en eau, les routes et les chemins de fer, le système des transports, les infrastructures de communication, les écoles, les structures sanitaires. Parler donc des défis sécuritaires dans une perspective de genre, amènerait les participants à considérer à la fois l’espace écologique affecté par la sécheresse et la désertification, mais aussi l’espace géopolitique qui regroupent les 26 États membres de la CEDEAO et de la CEEAC.
Pendant cet atelier, ces défis seront donc abordés sous l’angle politique, économique, écologique car ils interpellent à la fois la gouvernance économique et démocratique, les droits humains et la citoyenneté pleine et entière des femmes et des hommes surtout dans un contexte de fragilité structurelle noté dans beaucoup de nos pays.
Les participants essayeront également de comprendre les causes, les facteurs aggravants, les éléments déclencheurs, les types de conflits, les dynamiques sociale qui pourront faciliter une réponse globale et une meilleure coordination des solutions dans les deux régions économiques.
*TERRORISME ET EXTRÉMISME VIOLENT EN AFRIQUE DE L’OUEST, DU CENTRE ET AU SAHEL : AU-DELÀ D’ÊTRE VICTIMES, LES FEMMES SONT LES PILIERS INCONTOURNABLES DANS LA RECHERCHE DE SOLUTIONS.*